Les Rencontres Chaland - Mot-clé - interviewLes Rencontres Chaland, manifestation autour de la bande dessinée, à Nérac, France.2024-03-10T11:45:34+01:00RC Chalandurn:md5:f1ef153131b6c7b612795b78842987abDotclearl'interview vidéo d'Isabelle Chaland par l'Office de Tourisme du Val d'Albret...urn:md5:34fb0286b09274143e8f209a2474e8202015-10-01T17:34:00+02:002015-10-01T17:34:00+02:00Les Rencontres ChalandPresse 2015interviewIsabelle Beaumenayvidéo <iframe width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/D_CuQZII3Es" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
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<a href="https://albret-tourisme.com/">L'office du tourisme du val d'Albret</a>François Avril sur France Culture, 4 octobre 2012urn:md5:85cfe71ff42bc9c0657e280322b768a52012-10-04T07:07:00+02:002012-10-04T07:34:05+02:00Les Rencontres ChalandRevue de Presse 2012François Avrilinterview <strong>François Avril</strong> était interviewé ce matin sur France Culture dans l'émission de <strong>Tewfik Hakem</strong>, Un autre jour est possible. Il y parle des Rencontres Chaland, de sa relation avec Yves Chaland, de Moebius, de son livre Artbook... <br />
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Vous pouvez réécouter l'émission sur <a href="https://www.franceculture.fr/emission-un-autre-jour-est-possible-une-histoire-du-bouddhisme-bd-les-rencontres-chaland-de-nerac-20" hreflang="fr">le site de la radio</a>. L'intervention d'Avril commence à 19 minutes 55 secondes.<br />
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<img src="https://www.rencontres.yveschaland.com/public/2012/un-autre-jour-est-possible.jpg" alt="un-autre-jour-est-possible.jpg" title="un-autre-jour-est-possible.jpg, oct. 2012" />Interview Swarte / Berberian / Dupuyurn:md5:7958ad0c44c3e7d31585c655f2ae7e912010-09-24T12:05:00+02:002010-09-24T12:05:00+02:00Les Rencontres ChalandInterviewBerberianDupuyinterviewSwarte<h2><em>Je réfléchis avec mon Crayon</em><br /></h2>
<p><strong>Berberian</strong> : Comment as-tu compris que le dessin allait devenir
quelque chose d’important pour toi ? Comment étais-tu
perçu en classe ? A l’école, pour nous, il y avait le premier
de la classe, celui qui courrait vite… et le dessinateur,
qui était considéré comme un extra-terrestre.<br /><br />
<strong>Swarte</strong> : J’occupais cette position de celui fort en dessin.
Souvent des élèves me demandaient de leur faire des dessins
dans leurs carnets, mais je ne savais pas que cela pouvait être
une profession. Dans les revues, à la maison, on ne voyait jamais
apparaître les noms des dessinateurs ou des illustrateurs. Mes parents
m’ont poussé dans la direction du dessin industriel parce que
j’aimais la technique, les sports automobile, le vélo, et le dessin !
Plus tard, à la fin des années 60, les choses ont changé, surtout
grâce à Crumb. On ne disait pas que l’on achetait le dernier Mister
Natural, mais que l’on achetait le dernier Crumb. Avec Willem, c’est
devenu la même chose. J’ai pris conscience de la notion d’auteur/
dessinateur à ce moment-là, et j’ai compris qu’il était possible de tout
raconter à travers le dessin, que ce métier n’était pas uniquement
fait de commandes.<br /><br /></p> <p><strong>Berberian</strong> : Il y a beaucoup de confusion au sujet du métier
d’illustrateur. Pour beaucoup, l’illustration n’existe pas par elle même,
elle est là pour illustrer un passage d’un texte.<br /><br />
<strong>Dupuy</strong> : Nos parents espéraient que l’image serait une porte
d’entrée vers la lecture de textes. La lecture d’images n’était pas
censée être une fin en soi. C’est à ce niveau que s’est créée la
différence entre illustrateur et dessinateur.<br /><br />
<strong>Swarte</strong> : C’est exactement cela. Il y a des univers immédiatement
identifiables chez les dessinateurs.<br /><br />
<strong>Dupuy</strong> : Et puis le dessin a aussi une culture de préparation, le
dessin existe sans finalité en lui-même.<br /><br /></p>
<p>__
Swarte__ : Oui, quand je commence à dessiner, je réfléchis avec
mon crayon, je cherche des métaphores, je tourne autour
d’une idée, mais réfléchir sans un crayon, c’est très dur.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : Il existe deux méthodes. Je n’arrive pas à comprendre
la première qui consiste à chercher une illustration
avec des mots…<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Il m’arrive de procéder comme cela…C’est une question
d’analyse de texte. Il s’agit d’interpréter les écrits et de
s’inspirer du texte plus que de l’illustrer.<br />
<br /></p>
<h2><em>La chanson “Appellation contrôlée”</em><br /></h2>
<p><strong>Berberian</strong> : Joost, on retrouve souvent dans ton travail une
approche différente à chaque fois, que cela soit pour un nouveau
livre ou pour un CD…. C’est une approche intentionnelle ?
Quand on écoute la musique de Fay Lovsky par exemple, il y
a à la fois quelque chose de traditionnel et de très ludique, et
ton travail par rapport à sa musique est un travail d’intervention
autour de ce qu’elle fait, non ?<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Personne ne nous avait demandé de faire ce disque,
nous l’avons donc réalisé dans les meilleures conditions possibles.
Elle admirait mes dessins et moi ses chansons, il nous
a semblé normal de travailler ensemble. Fay a pris des sujets
dans mes livres et pendant un mois chaque samedi, deux
chansons arrivaient par la poste. Ensuite, je me suis attelé à la
pochette. Et nous nous en sommes finalement bien sortis.
Deux ans plus tard, Jean-Pierre Coffe a souhaité utiliser la
chanson “Appellation contrôlée” sur France 2, et le projet a
fini par être rentable grâce à ça. Il est bien agréable de commencer
quelque chose sans but précis qui finisse tout de
même par déboucher sur de belles surprises.<br />
<br /></p>
<p><strong>Dupuy</strong> : Nos recherches personnelles trouvent souvent un débouché
à l’extérieur. Aujourd’hui, le dessinateur peut être à
l’origine du livre, de chez lui, plutôt que de répondre à une
commande.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : C’est ce qui s’est passé pour les magasins <em>Nicolas</em>.
Tout a commencé avec un portfolio comprenant une image
où l’on voit des gens qui boivent du vin. Chez <em>Nicolas</em>, chaque
année, ils demandent à un illustrateur, graphiste ou peintre,
de faire leur catalogue et nous l’ont proposé. Et le patron de
Nicolas nous a commandé des affiches pendant trois ans !
Tout était parti d’une envie, d’un dessin que l’on avait fait
pour se faire plaisir. Nous sommes là pour nourrir les yeux,
tant les nôtres que ceux des autres. Si cela ne nous plait pas à
nous, il y a très peu de chance que cela plaise aux autres. Cela
se tient, cette démarche de plaisir !<br />
<br /></p>
<h2>Du plaisir d’inventer<br /></h2>
<p><br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Au niveau du plaisir d’inventer, je préfère faire du
papier peint que des affiches. On m’a demandé à Haarlem de
faire des affiches pour plusieurs théâtres qui voulaient présenter
leurs programmes. Je leur ai répondu que si je faisais
une affiche pour leur festival, ce serait une affiche de plus
à coté des autres. Je leur ai donc proposé quelque chose de
différent, un papier peint qui pourrait être mis dans la ville
comme dans les théâtres, sur lesquels on pourrait coller
d’autres informations. L’idée m’était venue des motifs des
tissus <em>Burberry</em>. Leurs trames sont fantastiques.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : Ce qu’il y a d’intéressant dans ton approche de
l’affiche, de surface immédiatement repérable grâce à ton
utilisation de couleurs vives sur laquelle on va pouvoir placarder
d’autres choses, c’est que c’est celle de quelqu’un qui
a l’oeil, qui visuellement est pointu, qui lui fait penser que
la hiérarchie de l’affiche du festival et de ses spectacles peut
ne pas se faire uniquement par la taille, mais en intégrant le
festival comme cadre. C’est vraiment remarquable parce que
c’est une idée complètement visuelle.<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : J’aimais l’idée de quadriller la ville. Et puis de temps
en temps par contre, j’ai besoin d’intégrer directement du
texte dans mes images. Parfois, je glisse des petits mots ou
concepts qui vont me pousser dans de nouvelles directions.
Pour trouver de nouvelles voies dans ma tête, j’utilise des
mots qui concentrent les idées, puis vient le crayon, tout se
débloque en dessinant. C’est pour cela aussi que la deadline
est importante, parce que dans un délai imparti, l’œil est
obligé de juger rapidement. Une décision doit être prise.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : Dans une composition couleur, dessin, typo sont
mis sur le même plan. C’est ce qui nous intéresse chez les
affichistes où même la signature ou la marque font partie de
l’image.<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : J’ai souvent fait ça pour <em>Humo</em> à Bruxelles. Comme
je n’aimais pas leur logo, je le refaisais à ma sauce, pour me
faire plaisir avec une typo qui m’intéressait.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : On se retrouve parfois à faire des couvertures de
livres sans avoir son mot à dire sur des typos, et c’est souvent
catastrophique. Nous demandons aujourd’hui à le faire nous
même, à ce que l’on nous laisse plus de liberté sur les projets,
mais cela sort de l’ordinaire, nous nous rendons bien compte
que ce n’est pas dans la tradition.<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Si cette tradition n’existe pas, c’est aussi parce que
beaucoup d’artistes ne s’y intéressent pas !<br />
<br /></p>
<h2><em>Il faut tout penser avant</em><br /></h2>
<p><br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : Et puis techniquement, les choses ont changé.
Sans les techniques d’aujourd’hui, cela devait être bien plus
compliqué. Comment faisais-tu toi par exemple, pour caler
tes couleurs ?<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Grâce aux couleurs <em>Pantone</em> ! On se basait uniquement
là-dessus. Si je me souviens bien, pour les premières
affiches que j’ai réalisées, je me suis inspiré des reproductions
de bandes dessinées, en bleu et orange par exemple,
que j’avais trouvées dans le<em> Penguin Book of Comics</em>. C’est ce
type de couleurs primitives qui m’intéressait. Je sais qu’en
France, il existait des Mickeys en bichromie verte/orange, et
cela m’avait beaucoup frappé. Pour le reste c’est l’expérience
qui joue.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : L’ordinateur offre des solutions trop faciles dans
lesquelles tout le monde tombe.<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Il faut tout penser avant et imaginer l’environnement
du dessin. Par exemple, j’ai fait une affiche dans des
tons qui étaient très effacés. Il y avait un gris à 40%, un bleu
léger… Tout le contraire de ce que l’on attend d’une affiche
qui doit frapper les gens ! Mais au milieu d’énormément
d’affiches agressives, la mienne contrastait justement grâce
à des tons doux. Pour les couleurs, je ne sais plus comment
j’y étais arrivé.<br />
<br /></p>
<p><strong>Dupuy</strong> : Les gens isolent les couleurs, ils ne parviennent pas à
voir les images dans leur totalité. Il parait même qu’il y a des
couleurs “jeunes” et des couleurs “vieilles” !<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : Il ne faut pas oublier que l’on s’adresse à des
gens qui ne font pas confiance à leur propre œil. Ceux qui
nous commandent des dessins attendent qu’on leur explique
pour quelles raisons c’est beau ou non.<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : C’est une question de langage, ils n’ont pas forcément
appris à parler la langue de l’image.<br />
<br /></p>
<p><strong>Berberian</strong> : Joost, il y a dans ton travail à la fois une cohérence
et une diversité ahurissante, comme si tu te posais les
mêmes questions face à une feuille blanche, mais en inventant
des solutions différentes à chaque fois, avec un regard
différent à chaque époque.<br />
<br /></p>
<p><strong>Swarte</strong> : Oui, je déteste faire deux fois la même chose !
<br />
<br />
<br /></p>
<h5>Transcription par Ronan Lancelot d’une conversation à trois
entre Charles Berberian, Philippe Dupuy et Joost Swarte,
dans son atelier à Haarlem le 30 juin 2004</h5>Ted Benoit parle des Rencontresurn:md5:cb813673ea1c98d8d953b2ed7763f9eb2009-08-30T11:47:00+01:002011-10-05T17:39:10+01:00Les Rencontres ChalandInterviewsinterviewPresseTed Benoit <p>Ecoutez l'entretien qu'il a accordé à Expressbd <a href="https://www.expressbd.com/ted-benoit-rencontres-chaland-09.html">ici</a>.</p>Isabelle Beaumenay sur expressbdurn:md5:af83eb0051cc9b35eb54278c38a697572009-06-01T12:53:00+01:002011-10-05T17:33:21+01:00Les Rencontres ChalandLes Rencontres 2008interviewPresse <p>Écoutez l'entretien audio d'Isabelle Beaumenay sur <a href="https://www.expressbd.com/crbst_270.html">www.expressbd.com</a></p>